Le record de la traversée de l'Atlantique Nord
Francis Joyon : les mots de l'exploit
Nouveau détenteur du record de la traversée de l'Atlantique Nord en solitaire en 5 jours, 6 heures, 56 minutes et 10 secondes en franchissant dimanche 16 juin 2013 la ligne d'arrivée virtuelle située au droit du cap Lizard, Francis Joyon a amélioré de plus de 16 heures le record préalablement établi par Thomas Coville en 2008. Le skipper du maxi trimaran IDEC réalise ainsi un grand chelem des records inédits : le Tour du Monde à la voile, la Route de la Découverte, le record des 24h sans oublier bien évidemment le record de l’Atlantique Nord, de nouveau en poche. Peu après son passage de la ligne d'arrivée, Francis Joyon est revenu sur son nouvel exploit...
La fenêtre météo
« La fenêtre météo n’était pas très attrayante pour plusieurs raisons. Quand je suis arrivé à New York, le système cyclonique était en place sur Miami. Cela entraîne beaucoup de pluie avec des vents dans le sud : ces conditions ne sont pas favorables, sans compter que la trajectoire de la dépression n’était pas totalement connue... Mais nous nous trouvions de ce côté de l’Atlantique et nous nous sommes dit, avec mon routeur Jean-Yves Bernot, que tenter le pari valait le coup. Et puis après tout, nous étions là pour jouer... ».
Une route plus longue avec 3 222 milles
« La dépression aurait pu prendre une route un peu plus nord, donc un peu plus courte. Ou au contraire encore plus sud, ce qui aurait été catastrophique. Finalement, nous avons trouvé un compromis qui nous a convenu. Le petit avantage de prendre cette route sud c’est qu’il n’y avait pas la menace des icebergs sur les bancs de Terre Neuve et j’ai eu moins de brume que lors de mon précédent record. Ceci dit, en bénéficiant d’une dépression équivalente sur une route plus nord, plus directe, on pourrait gagner au moins une demi-journée ».
Les limites du maxi trimaran IDEC repoussées
« Dès les premières journées, j’ai compris qu’il fallait aligner les milles pour compenser cette route plus longue. Cela m’a obligé à tenir des vitesses très élevées » avec 26,2 noeuds de moyenne sur l'ensemble du parcours. « Mon record des 24 heures » avec 666,23 milles parcourus « m’a bien aidé dans cette optique. Après "quelques" années de multicoque, je découvre que nous pouvons demander encore plus à ces maxi trimarans. Je croyais que j’étais déjà au maximum, j’ai découvert un nouveau potentiel. Les vitesses de 35 nœuds sont atteintes et dépassées. Nous pouvons même chercher les 40 nœuds, voire plus... . Ce sont des vitesses cibles que je ne connaissais pas sur ce bateau. En fait, je ne sais pas vraiment quelles sont les limites de ces bateaux. Tout dépend de l’état de la mer, du vent… Nous ne pouvons réellement chercher ces limites que dans des conditions réelles de record ou de course au large qui sont assez rarement réunies ».
144 milles de retard mais pas de doute
« J’étais confiant car si Thomas » Thomas Coville, le précédent détendeur du record, « avait suivi une route plus directe, il avait manqué de vent en fin du parcours. Et moi je savais que je n’en manquerai pas... ».
La vie à bord d’IDEC
« En général, je prends un peu de nourriture fraîche mais je n’ai cette fois pas eu le temps d’avitailler avant de partir. Heureusement, un ami russe m’a gentiment donné des produits qui m’ont permis de me nourrir avec autre chose que les conserves stockées à bord. Pour ce qui est du sommeil, j’ai dormi moins de 10 heures depuis le départ. Il a aussi fallu faire avec pour l’humidité : il a beaucoup plu sur ce trajet puisque j’étais dans la partie active de la dépression. En fait, tout était trempé à bord ».
La gestion du stress
« Sur ces bateaux, nous sommes en permanence à la limite du chavirage. Il faut réguler tout le temps les voiles pour soulager le bateau quand il plante dans les vagues. Les trois premiers jours, j’étais inquiet. Au quatrième, j’étais blindé : je m’étais habitué à un niveau de stress jusqu’alors inconnu pour moi ».
Un grand chelem des records historique
« J’ai battu les trois derniers records » le record des 24 heures, de la Route de la Découverte et de la l'Atlantique nord « après la remise en état du bateau suite au chavirage de New York en 2011. Cela me tenait vraiment à coeur de prouver que mon maxi trimaran était fiable et gardait encore un bon potentiel. C’est d’autant plus satisfaisant que j’ai amélioré tous ces records avec les voiles d’origine, celles du tour du monde de 2007 ».
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