
Vivement dimanche
C'est l'heure des comptes : après le mauvais temps, chaque équipage tire le bilan du fort coup de vent qui a secoué la flotte. Pour l'heure, même si les conditions se sont largement améliorées sur zone, le vent reste encore puissant et les colères d'Eole ne sont pas encore à bout de souffle… Dernière victime en date, l'équipage de DCNS contraint à l'abandon du fait d'un jeu inquiétant sur la rotule de quille. Veolia Environnement est arrivé à Horta à 16h et a entrepris immédiatement les réparations de son rail de grand-voile, tandis qu'Artemis a choisi de réparer en mer après avoir envisagé une escale technique.
Petit à petit la course reprend ses droits. Bien évidemment, pas question de traiter par le mépris le mauvais temps qui a bousculé la flotte mais, pansées les premières plaies, il s'agit maintenant de repasser progressivement du mode survie et dos rond, aux grandes manoeuvres
stratégiques et aux étraves affutées. D'ici les Antilles, les quatre cents coups tactiques seront permis et nul doute que les équipages embarqués dans cette grande partie d'échec, à la recherche des alizés perdus, n'ont pas fini de tirer des plans sur la comète. Si pour l'heure, l'avantage est très nettement au petit groupe Safran (M Guillemot – C Caudrelier), Mike Golding Yacht Racing (M Golding – J Sanso) et Groupe Bel (K de Pavant – F Gabart), il serait étonnant que les hommes de l'est considèrent que la guerre est finie. Il existe peut-être encore une petite fenêtre météorologique qui permettrait à Michel Desjoyeaux et Jérémie Beyou (Foncia) de même qu'Arnaud Boissières et Vincent Riou (Akena Vérandas) de revenir dans la partie. Rupture d'alizés pour les hommes de l'ouest, petit couloir pour descendre pour les hommes du sud, la situation pourrait s'inverser aux abords de l'archipel des Caraïbes avec une descente qui pourrait être plus difficile pour les nordistes ...

Chez les Multi50, Lalou Roucayrol (Région Aquitaine Port-Médoc), joint à la vacation de midi, était content d'avoir résisté aux conditions météorologiques déplorables de ces derniers jours et espérait tirer parti de son positionnement pour résister au retour de Guyader pour Urgence Climatique (V Erussard – L Féquet).
Allo, maman bobo
Pour d'autres, la priorité est bien évidemment aux réparations et à la remise en ordre du bateau. A bord de Crêpes Whaou !, Franck-Yves Escoffier et Erwan Le Roux ont réussi à bloquer provisoirement le bloc moteur qui se désolidarisait de son châssis à l'aide de lattes de carbones et de morceaux de chaine. Mais dès que les conditions de mer le permettront, ils sont bien décidés à effectuer une réparation plus digne de leur statut. Veolia Environnement s'est, quant à lui, amarré au port d'Horta où l'équipe technique était déjà à pied d'œuvre : un arrêt express pour les deux navigateurs avant d'entamer la course poursuite. D'autres ont choisi de réparer en mer, tel Sam Davies et Sydney Gavignet (Artemis) au prix de plusieurs milles à vitesse réduite. C'est probablement ce qui explique aussi la route de 1876 qui, pendant quelques heures, ont fait cap à l'est. Hervé Cléris et Christophe Dietsch (Prince de Bretagne) ont enfin trouvé la fenêtre météo qui leur permettait de repartir.
Quelques uns n'auront pas cette chance : c'est la mort dans l'âme que Marc Thiercelin et Christopher Pratt (DCNS) ont décidé d'abandonner et de faire route sur Lorient après avoir découvert que la rotule de leur quille présentait un jeu inquiétant. C'est un coup dur pour Marc mais aussi pour Christopher qui représentait la nouvelle vague de ces jeunes skippers désireux de venir titiller les ténors de la course au large. Pour la majeure partie de la flotte, les petits travaux manuels ont occupé une grande part de la journée. Nombre de navigateurs ont ainsi pu vérifier qu'en tout état de cause, l'éponge et le seau sont parfois les meilleurs amis du marin. Comme quoi les outils les moins sophistiqués sont parfois plus utiles qu'il n'y paraît.
Classement à 17 heures (14 novembre 2009)
Multi 50
- Crêpes Whaou ! (FY Escoffier – E Le Roux) à 3703,7 milles de l'arrivée
- Région Aquitaine Port-Médoc (Lalou Roucayrol – Amaiur Alfaro) à 354,2 milles de l'arrivée
- Guyader pour Urgence Climatique (V Erussard – Loïc Féquet) à 381,4 milles du premier
IMOCA 60
- Safran (M Guillemot – C Caudrelier) à 3183,5 milles de l'arrivée
- Mike Golding Yacht Racing (M Golding – J Sanso) à 40 milles du premier
- Groupe Bel (K de Pavant – F Gabart) à 47,8 milles du premier
- Hugo Boss (A Thomson – R Daniel) à 157 ,5 milles du premier
- Veolia Environnement (R Jourdain – JL Nélias) à 200,8 milles du premier
Pour plus d'informations, n'hésitez pas à surfer sur le site officiel de la Transat Jacques Vabre !
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