Décidément, la classe IMOCA prouve son homogénéité. A l'issue de cette deuxième étape, ils sont donc trois à égalité de points à pouvoir prétendre à la victoire finale. Kito de Pavant et son équipage avaient à coeur de prouver que leur Groupe Bel était décidément un bateau bien né : ils l'ont montré de manière magistrale. Vitesse, navigation inspirée, il n'en fallait pas plus pour que l'équipage puisse enfin faire rire leur vache de toutes ses dents. A bord de Foncia, Michel Desjoyeaux s'emparait de la deuxième place quand Guillermo Altadill (1876) complétait le podium.

Derrière la bagarre n'en était pas moins intense entre Veolia Environnement et Paprec-Virbac 2. L'équipage de Roland Jourdain pouvait se réjouir de cette quatrième place conquise de haute lutte. Même si son bateau accuse légèrement le poids des ans, il peut encore rivaliser avec les bateaux de dernière génération. Même si pour cela, il faut un équipage au maximum de ses possibilités. Seul l'équipage de DCNS paie au prix fort son déficit de vitesse dans le petit temps. Englués dans des calmes, Marc Thiercelin et son équipage ont dû patienter une quinzaine d'heures après l'arrivée du premier pour pouvoir enfin franchir la ligne d'arrivée. Nul doute que Marc et son équipe attendront avec impatience de pouvoir se mesurer aux autres dans des conditions plus musclées.

A Barcelone, le Port Vell a mis les petits plats dans les grands pour accueillir la flotte. Istanbul, Nice, Barcelone, la Méditerranée dévoile ses charmes et démontre aussi qu'il existe une culture maritime profonde. La Mare Nostrum offre ainsi l'occasion de renouer avec l'histoire quand, des Phéniciens aux Grecs, les équipages sillonnaient la grande bleue. Barcelone qui, depuis les jeux olympiques de 1992, joue résolument la carte maritime, prouve un peu plus chaque jour la pertinence de son positionnement : accueil technique des équipages en coeur de ville, installations résolument modernes et fonctionnelles, convivialité, sont quelques uns des ingrédients qui font le succès d'une escale. A en croire, les équipages de l'Istanbul Europa race, le pari est en passe d'être gagné largement.

Cet accueil ne peut faire oublier ceux des escales précédentes et précisément celui d'Istanbul. La ville qui vient d'être frappée par des inondations meurtrières, paie un lourd tribut aux aléas climatiques. Nul doute, que la classe IMOCA et les coureurs dans leur ensemble, n'oublieront pas l'accueil et sauront manifester leur solidarité avec les victimes des inondations.

1. Groupe Bel - Kito De Pavant en 1j 18h 56min 13s avec une vitesse moyenne de 9,57 noeuds
2. Foncia - Michel Desjoyeaux en 1j 19h 47min 56s (+51min 43s) avec une vitesse moyenne de 9,38 noeuds
3. 1876 - Guillermo Altadill en 1j 20h 34min 21s (+01h 38min 08s) avec une vitesse moyenne de 9,22 noeuds
4. Veolia Environnement - Roland Jourdain en 1j 21h 51min 38s (+02h 55min 25s) avec une vitesse moyenne de 8,96 noeuds
5. Paprec Virbac 2 - Jean-Pierre Dick en 1j 22h 42min 47s (+03h 46min 34s) avec une vitesse moyenne de 8,79 noeuds
6. DCNS - Marc Thiercelin en 2j 08h 41min 18s (+13h 45min 05s) avec une vitesse moyenne de 7,25 noeuds

1. 1876 - Guillermo Altadill (10 points) en 9j 13h 37min 06s avec une vitesse moyenne de 7,80 noeuds
2. Foncia - Michel Desjoyeaux (10 points) en 9j 13h 56min 20s (+19min 14s) avec une vitesse moyenne de 7,78 noeuds
3. Groupe Bel - Kito De Pavant (10 points) en 9j 14h 04min 02s (+26min 56s) avec une vitesse moyenne de 7,78 noeuds
4. Paprec Virbac 2 - Jean-Pierre Dick (5 points) en 9j 22h 11min 09s (+08h 34min 03s) avec une vitesse moyenne de 7,52 noeuds
5. Veolia Environnement - Roland Jourdain (5 points) en 10j 01h 21min 10s (+11h 44min 04s) avec une vitesse moyenne de 7,42 noeuds
6. DCNS - Marc Thiercelin (2 points) en 11j 10h 11min 03s (+1j 20h 33min 57s) avec une vitesse moyenne de 6,53 noeuds

• Site officiel: Istanbul Europa Race